DREAMCAST

Présentation:

Sortie en 1999, cette console, malgré un succès critique dès sa sortie, va vite subir le "on attend la sortie de la PS2"
En effet, la console précédente, la SATURN, a été mise KO par la PS1, et il n'y a aucune raison de ne pas croire le marketing Sony qui nous annonce la même issue pour la Dreamcast.

Pour ma part, j'en ai fait l'acquisition au printemps de l'année 2001. Les magasins commençaient déjà à les brader, et les jeux se trouvaient facilement à une quizaine d'euros ...
Je me doutais bien que la console n'allait pas durer alors j'ai fait le plein de jeux, et je ne l'ai pas regretté.

Notons quelques spécificités de la console:
- 4 ports manettes
- bloc mémoire, appelé VMU enfichable dans la manette et non dans la console (idem pour le pack vibration, ce qui rendait la manette un peu lourde)
- VMU intégrant un écran LCD (d'où son nom, Visual Memory Unit) Cette caractéristique permettait des fonctionnalités pendant le jeu (affichage d'informations non visibles par les autres joueurs) et en dehors du jeu (possibilité de jouer à des petits jeux autonomes type Tamagochi, permise par la présence, en plus du LCD,de boutons accessibles uniquement lorsque le VMU est retiré de la manette) Le bémol de cet accessoire idyllique: une faible autonomie des piles bouton qui l'alimente hors connexion manette.
- Présence d'un Modem (je ne sais pas s'il a beaucoup servi en France)
- Des graphismes incroyables pour l'époque: sortie bien après, la PS2 n'a pas fait beaucoup mieux


Les jeux à ne pas louper:
- Soulcalibur: mon premier jeu sur cette machine. Ce n'est pas mon jeu de combat préféré, ni même mon jeu de combat 3D préféré mais quelle claque graphique (il reste beau encore aujourd'hui)
- Virtua Tennis (1&2): un jeu de sport pas prise de tête, à mi chemin entre la simulation et le casse briques ...
- Power Stone: un de mes jeux préférés, tous genres et toutes consoles confondus (le 2 est jouable à 4, mais je lui préfère le 1 et solo ou à 2 joueurs car moins brouillon)
- Sonic Shuffle: bien mieux que le jeu de l'oie de Nintendo (Mario Party), Sonic Shuffle utilisait les possibilités d'afichage du VMU pour lier les déplacement des joueurs sur le plateau à un jeu de cartes. S'en suivait une petite dose de stratégie bien sympathique
- Nomad Soul: aussi sorti sur PC, ce jeu d'aventure 3D (à la troisième personne et parfois à la première) se payait une bande son signé David Bowie (enfin, David Bowie prêtait les chansons de son album Hours à Eidos, pas vraiment pareil ...) On pouvait d'ailleurs y voir fréquemment des concerts virtuels de la star et de son acolyte guitariste Reeve Gabrels. La frustation de ce jeu: devoir abandonner son personnage féminin charismatique, qu'on avait bien fait évoluer, vers la fin du jeu.
- Les resident Evil, en particulier CODE VERONICA (avec une intro de toute beauté)
- F355 Challenge: un jeu de course sans grande variété dans les décors, avec peu de circuits, sans choix de voiture, sans choix d'angle de vue (vision pilote), sans impression de vitesse fulgurante ... mais quelle simulation !! On regarde les panneaux au bord de la route pour freiner, passer ses vitesses, on dose bien l'accélération pour ne pas partir en tête à queue ... on prend du plaisir avec le volant Ferrari même s'il n'a pas de retour de force. Un jeu à savourer en mode boîte manuelle uniquement.
- Street Fighter III Double Impact: le seul défaut de ce jeu, sauf pour les aficionados de la série, c'est qu'on ne sait pas trop à quel jeu on joue. On veut acheter un Street Fighter (on a lâché un peu l'affaire au II prime turbo extra remake deluxe director's cut), et là on se retrouve avec 2 jeux en un: "SFIII: New Generation" et "SFIII: second impact". Et attention, hein, pas d'arnaque: le second n'est pas juste une variante du premier: pas les mêmes combattants, pas la même touche graphique, pas les mêmes animations. Au lancement du jeu, la première difficulté est de choisir à quel jeu on va jouer. Bref, on reproche à ce SF d'en proposer trop !!!

La maladie Dreamcast:

Vous avez une dreamcast depuis un certain temps, vous en avez pris soin, et pourtant, lorsque vous jouer longtemps, en particulier à Sonic Shuffle, elle reboote toute seule. Premier réflexe: vous pleurez. Deuxième réflexe: vous vous ruez sur e-bay pour en acheter une neuve. Troisième réflexe: vous regardez sur le net si y'a moyen de la réparer.
Vous tapez "Dreamcast reboot" sur Google, et ô joie, le problème semble facile à régler: il suffit de re-étaler une pâte thermique sur un composant de la bête. Celle-ci ayant la fâcheuse manie de se rétracter, ce composant chauffe et la machine reboote toute seule. Bon, niveau réglage de problème, on sent pas le truc pérenne... mais ça marche.
Pour ma part, cette mésaventure m'a entraîné à avoir une console de secours, ce qui me rassure un peu (la hantise du gamer, la panne de sa machine)

Acheter une Dreamcast:
 Aujourd'hui, en 2013, en trouver une sur une brocante (à prix résonnable) relève du défi.
Par contre, sur e-bay, vous en trouverez une neuve pour une soixantaine d'euros.
Question manette, là aussi, pas de problème pour trouver du matériel neuf: même les magasins du boulevard Voltaire à Paris en proposait par lots de 2 ou 3 y'a pas si longtemps (pour moins de 10 euros l'unité) S'ils ont revu leurs prix à la hausse il y a peu, internet en propose toujours à "bas" prix.

 

L'accessoire indispensable:

Comment évoquer SFIII comme un hit incontournable sans évoquer l'Arcade Stick Dreamcast ?

Lourd, à micro switches ... du bien bel ouvrage:

Pourquoi acheter une Dreamcast?

Jouer à la DreamCast, ce n'est pas du retro gaming. C'est du gaming tout court. Certes ce n'est pas en  HD (la connectique RVB fournie d'origine vous donnera entière satisfaction sur une TV à tube cathodique), mais on est bien loin de la 3D dégueu de la PS1. Beaucoup de jeux de cette console tournaient dans les salles d'arcade (Soulcalibur, Virtua tennis ...) Certains y sont encore présents !
Faites vivre la Dreamcast.